marlena -
Absens, Ed. Caractères, Paris, 1996
Il s'approche trop il s'éloigne trop.
Je regarde les mots sur ses lèvres. Sa bouche
remue lentement. Plus lentement. On n'entend
rien. On voit son contour changer comme dans
un miroir d'eau. Qui tremble. Sa bouche remue.
Il avance dans la voix. Ce sont des paroles qui
s'ouvrent sur ses lèvres. Gouffre. Le cercle pâle
se ferme encore.
Ses mots se font toujours plus rares, ils ne
montent plus vers aucune surface.
Sa voix s'ouvre sur la nuit et sur la pâleur des
lèvres.
Je ne voix pas dans les mots.
N.B. Ce poème fait partie d'un "alphabet" poétique, le sens de chaque poème étant intimement lié au sens des autres. A suivre.
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