Un peintre nous fait signe de Moscou

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Vladimir Nikolaevsky à Paris en 2007

Né à Moscou en 1957, peintre, dessinateur, designer, éditeur, Vladimir Nikolaevsky a élaboré une manière individuelle de l’écriture basée sur la technique de la peinture de transparence qu’on avait appliqué dans l’art russe du Moyen Age. En 1977 le peintre termine l’école professionnelle d’art de la publicité du commerce. Il apprend à peindre des icônes, prend part à la peinture murale des églises, à la fabrication des vases sacrés, à l’exécution des travaux de mosaïque dans les édifices publiques. Cette maîtrise des techniques si différentes lui ouvre des horizons multiples qu’i l n’a pas encore fini d’explorer.

L’artiste s’est remis en question en permanence et son évolution est placée sous le signe de trois grands cycles- les natures mortes de la première période, les collages monumentaux de la deuxième période, et en fin «les nouveaux règlements des compte» de la dernière période.

Les trois dernières expositions parisiennes de Vladimir Nikolaevsky en 2007 marquent une lancée spectaculaire sur la scène internationale dans un registre propre et très original qui met en évidence la solide base philosophique de l’artiste ainsi que sa fréquentation des religions orientales qui donnent à l’ensemble de la création une harmonie intrinsèque qui repose l’oeil et l’esprit.

Dans l’univers de Vladimir Nikolaevsky il y a pas de la place pour la dérision mais pour une plongée dans les profondeurs de l’âme et de l’amour. Dans tous les cycles les thèmes tantriques sont présentes et ont leur origines dans les rituels tantriques et inversement peuvent servir de support pour de rituels d’initiation tantriques . Le corps de la femme est exploré sans pudeur mais en tant qu’objet sacré ayant à son centre le triangle magique de son sex. Les anges rouges et bleus sont sexués et centrés autour de même triangle sacré. Les symboles phalliques sont présentés en premiers plans dans le cycle des collages monumentaux, figuratif que dans le cycle abstrait de la dernière période. Les triangles se superposent est entrent dans en mouvement de danse rituelle de la sexualité pure empreinte de spiritualité mais dépourvue de sentimentalisme facile. Habité par la dualité masculin-féminin Vladimir Nikolaevsky nous présente dans ses collages monumentaux réalisés avec l’élégance propre à l’artiste - des volutes pures qui se développent dans une gamme de coloris variée qui passe de couleurs primaires à la chaleur et à la sensualité des pastels rehaussés d’encre de Chine-l’acte primordial de l’accouplement dans sa plus haute spiritualité et pureté.

Le contenu des oeuvre du peintre est bien énigmatique pour la perception profane. De même les manoeuvres astucieuses de l’agrès dormant et courant sont emmêlées pour le dilettante mais pour le connaisseur elles manifestent un ordre idéal grâce auquel le navire fragile glisse sur la surface de la mer. L’architecture rythmique et la polyphonie du coloris de oeuvres retiennent une légèreté éphémère de leur matière de papier pour un esprit énergétique sur les profondeurs sombres des anciennes doctrines hermétiques, des mythologies et des systèmes des symboles..