dernier sommeil

imaginea utilizatorului Aranca
à cappella


©2007, Marina Nicolaev


tes lèvres ne sont plus que
l’état végétal des forêts

la brise du large souffle sans inquiétude
vers des bourgs où croissent
hauts et drus mes silences
comme une grêle de balles rougie immuable

toute la scénographie bizarre
de notre destin impromptu
n’est qu'un papillon de nuit ébloui et hagard
fragile comme la caresse du vent

les flots de la mer agrandissent toujours ses ombres
au–dessus
sur les voûtes du ciel
la mort ne m’effraie pas

parsème-moi tendrement
dans ton dernier sommeil